Sans la culture, et la liberté relative qu'elle suppose, la société, même parfaite, n'est qu'une jungle. C'est pourquoi toute création authentique est un don à l'avenir.
A percepção do olhar revela a matéria espiritual, dando margem no que é dualidade do perceptível ao que é imperceptível, origem e mistério.
Exposition du 21 novembre au 15 décembre 2014, à la galerie du LusoFolie's ( Viaduc des arts, Paris 12ème)
Exposition prolongée jusqu'au 22 janvier 2015
João Moniz revient pour une nouvelle exposition "Infinitudes du blanc" à Paris, à la galerie d'art de l'espace Lusofolie's dans le 12ème arrondissement. João Moniz est un peintre portugais qui partage son temps entre Lisbonne et Paris. Son atelier à Montmartre est situé au Bateau Lavoir. Il aurait pu se tourner vers la médecine, mais c'est le monde de l'art qui l'a gagné. C'est un érudit, ouvert aux spiritualités de ce monde, lui-même plein d'une spiritualité dont il imprègne ses œuvres.
Il réunit le blanc aux couleurs dans un langage poétique dans lequel on entre avec le cœur, la pensée et l’esprit et ou l’on garde un enseignement vers un univers plus ample, sans limites.
Les toiles de João Moniz sont des toiles où le blanc du pourtour de la toile fait écho à une deuxième toile colorée placée au centre de la première.
Le blanc et l'infinité des couleurs qui le compose vient se projeter au centre du tableau avec chaque fois de nouvelles compositions de couleurs: vertes, jaunes, bleues, rouges..., et toile après toile, vient se construire un véritable univers poétique qui constitue l'oeuvre de João Moniz. Quand il peint João Moniz se dédouble en un autre - est-ce là un hétéronyme qui prend sa place , comme Fernando Pessoa - autre illustre portugais - avait coutume de dire ? João Moniz ne saura nous répondre, car c'est vraiment comme si un autre venait prendre le contrôle du tableau. João Moniz est comme ce chamane qui va entrer en transe, et aller plonger dans des mythologies diverses pour les ramener sur ces toiles qui deviennent compositions ésotériques. Néanmoins, ne soyez pas surpris si les toiles de João Moniz se mettent à vous parler.
L'exposition commence le 21 novembre pour se terminer le 15 décembre.
Aline Cresci - Paris-Communiques.com
Texte de José Augusto Seabra (anc. Ministre de l'éducation du Portugal) sur le travail de João Moniz :
Il y a dans le travail du peintre, comme dans tout travail poétique - au sens de la techné poietiké des Grecs - un corps à corps avec la matière devenant forme encore à venir, incertaine et labile, se cherchant et cherchant l'autre qui la rend possible, impossible, toujours au-delà de ce qu'elle donne à voir, dans une cécité lumineuse. C'est là que la transcendance est à l'oeuvre, irradiant soudaine de la rencontre de la couleur et de son absence, en un combat permanent dont la main se fait trace, tâtonnante, entre la pulpe des doigts et l'évanescence du regard, poussant de l'intérieur de la toile.
Cette expérience tenance, poursuivie avec la patience d'une quête ascétique, est bien celle de João Moniz, tout au long de son apprentissage d'un métier humble mais vigilant, résistant aux tentations faciles du déjà trouvé et aux distractions des hasards et des méprises, avec la lucidité d'un désenchantement où la sécheresse est la condition même d'une fécondité rigoureuse.
Hanté par le vide dans sa voie infinie vers l'extase, João Moniz débouche , fasciné devant le blanc, ébloui par son rayonnement éclatant à la surface du tableau, du dedans de la matière. Et il l'accueille et s'adonne dans sa réverbération aveugle et douce, dans une rencontre heureuse qui est comme celle de l'union mystique. De cette rencontre il lui reste une nostalgie amoureuse, saignant discrètement dans les cicatrices de la couleur, comme des caresses brèves effleurant la peau frémissante.
Telle est, dans ses variations subtiles, la poiesis picturale de João Moniz, imbue d'une spiritualité sereine, faite d'une méditation permanente, où viennent confluer des signes ancestraux des civilisations immémoriales, dont le sillage retentit musicalement dans chaque inflexion intime de la lumière, que ce soit l'empreinte d'une touche ou l'incision linéaire à peine esquissée d'un dessin, coulant à travers les traits sinueux d'un hiéroglyphe ésotérique.
Seul le mystère transparent qui voile d'un halo d'ombre le rien de l'être, indécis, laisse percer le sens d'un travail mental sans fin, où l'oeuvre s'étale dans sa textualité multiple, attendant les regards qui se croiseront avec ses yeux mobiles, dans la quête de l'instant extatique d'une fusion ineffable
José Augusto Seabra,
Bucarest, Novembre 1997
Há no trabalho do Pintor, como em todo o trabalho poético – no sentido da techné poietiké dos Gregos-, um corpo a corpo com a matéria a volver-se forma ainda a vir, incerta e lábil, buscando-se e buscando aqueloutra que a torna possível, impossível, sempre para além do que dá a ver, numa cegueira luminosa. É aí que a transcendência já opera, irradiando súbita do encontro da cor com a sua ausência, num combate permanente de que a mão se faz traço, tacteante, entre a polpa dos dedos e a evanescência do olhar, crescendo do interior da tela.
Essa experiência tenaz, prosseguida com a paciência duma demanda ascética, é bem a de João Moniz, ao longo da sua aprendizagem de um ofício humilde mas vigilante, resistindo às tentações fáceis do já achado e às distracções dos acasos ou dos equívocos, com a lucidez de um desencanto onde a secura é a condição mesma de uma fecundidade rigorosa.
Obsidiado pelo vazio, na sua via infinita para o êxtase, João Moniz acede, em fascínio diante do branco, ofuscado pela sua irradiação explodindo na superfície do quadro, de dentro da matéria. E ele acolhe-a e entrega-se-lhe na sua reverberação invisível e doce, num encontro feliz que é como o da união mística. Desse encontro ele guarda uma nostalgia amorosa, sangrando discretamente nas cicatrizes da cor, como carícias breves aflorando a pele fremente.
Tal é, nas suas variações subtis, a poiesis pictural de João Moniz, embebida de uma espiritualidade serena, feita de uma meditação constante, onde vêm confluir signos ancestrais de civilizações imemoriais, cujo rasto se repercute musicalmente em cada inflexão íntima da luz, quer seja a impressão dum toque ou a incisão apenas linear esboçada de um desenho, escorrendo através dos traços sinuosos de um hieróglifo esotérico.
Só o mistério transparente que vela com um halo de sombra o nada do ser, indeciso, deixa filtrar o sentido de um trabalho mental sem fim, em que a obra se desdobra na sua textualidade múltipla, aguardando os olhares que se cruzarão com os seus olhos móveis, na demanda do instante do instante extático duma fusão inefável.
JOSÉ AGUSTO SEABRA
Bucareste, Novembro de 1997
Situé dans l'une des magnifiques voûtes du Viaduc des Arts ( Paris 12ème), Le Lusofolie's est un espace culturel consacré à la culture Lusophone. Lieu de découverte de l'art de vivre portugais au travers de son espace restauration et pâtisserie, c'est également un espace de spectacles, de conférences, et une galerie d'art.
La galerie d'art du lusoFolie's a pour vocation de présenter des artistes du monde lusophone : Portugal, Brésil, Angola, Cap Vert.
57 avenue Daumesnil
75012 Paris
Métro : Gare de Lyon
Contact presse : Aline Cresci 06 49 95 94 77
