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Communiqué de presse : culture

Invitation : Le chagrin d'Hölderlin à Ramdam, un centre d'Art (Sainte-Foy-les-Lyon)

Equipe de Création Théâtrale

Communiqué le 15/02/2018
Le chagrin d'Hölderlin se joue du 3 au 10 mars à Ramdam, un centre d'art.

La pièce s'attache à peindre, à donner la voix au poète Friedriech Hölderlin, avec simplicité, avec un soin particulier pour les paroles de l'homme que l'on considéra comme fou, mais qui nous apprend l'importance d'une attention au monde, à la nature, à l'expérience sensible.

Programmé pour la première fois en janvier 2017 au Petit 38, à Grenoble, il à été prolongé deux fois, et a donné lieu à de vibrantes critiques de Jean-Pierre Thibaudat, sur Médiapart, et d'Olivier Neveux dans Théâtre Public.

Le choix qui est fait d'une "échelle" particulière, intimiste, est essentiel. L'envie de s'approcher de ce magnifique poète allemand comme on s'approcherait avec bienveillance, chaleur, douce humanité de celui dont le monde se moque, est en profonde cohérence avec sa parole et son parcours. Partir en quête d'une existence ordinaire, ce n'est pas abolir le génie, c'est sa restitution au peuple. La scène s'ouvre aussi à ses jeunes amis de pensionnat, Hegel et Schelling. Les trois étudiants sont alors portés par une généreuse émulation dans l'écriture d'une œuvre collective - "Le communisme des esprits" - sans souci de déterminer la part qui revient à chacun dans l'élaboration d'une pensée nouvelle qu'ils voulaient universelle. Mais chez ses illustres camarades le désintéressement ne durera pas. Et tandis qu'ils deviendront philosophes renommés, et construiront des systèmes dont ils seront les uniques auteurs, Hölderlin s'effacera dans l'encadrement d'une fenêtre d'où il pourra voir et chanter la succession des saisons et les gestes agricoles dans un anonymat commun avec les paysans...

avec Élisa Bernard et Heloise Zahedi
mise en scène Chantal Morel
scénographie Sylvain Lubac, Maud Destanne de Berni 
création sonore Patrick Najean
communication Collectif Midi/Minuit - Florent Barret-Boisbertrand 

Les 2 et 3 mars, puis 8, 9 et 10 mars à 20h

Dans un premier temps, il y eut l'envie de s'approcher d'Hölderlin, le poète allemand comme on s'approcherait avec bienveillance, chaleur, douce humanité de celui dont se moque le monde.

Le rendre proche, en vie. Friedrich, Fritz, petit nom dont il se sert pour écrire à sa mère…

Partir en quête d'une existence ordinaire, ce n'est pas abolir le génie, c'est sa restitution au peuple. Le signe poétique est pour tous, le poète doit le répercuter dans le peuple.

Laisser aussi la scène s'ouvrir à ses amis : Hegel, Schelling. Les voilà les trois jeunes hommes, enfermés au pensionnat de Tübingen. Dans le froid des murs, ou dans l'air de la campagne alentour les voilà qui écrivent: "le communisme des esprits", "se souciant peu de déterminer la part qui revient à chacun dans l'élaboration d'une pensée nouvelle, qu'ils veulent universelle. Ils travaillent en commun, élaborent en commun leurs projets, leurs essais, ne distinguant pas « le tien » du « mien ». Ce désintéressement ne durera pas". (Jacques D'hondt) La vie les sépare...

Il y aura celui qui construira un système dont il sera l'unique auteur, et celui qui s'effacera dans l'encadrement d'une fenêtre d'où il pourra voir et chanter la succession des saisons, les gestes agricoles de l'homme dans un anonymat commun...

Il y a les systèmes se nourrissant à l'ombre d'un savoir qui sait tout, d'un pouvoir qui peut tout, et il y a la poésie s'abreuvant à la lumière du retrait des dieux. Retrait qui laisse l'homme responsable d'une absence de savoir, responsable de sa vie, le convoquant, l'invitant, lui faisant toute la place...

Il y a l'ami qui ne répond plus aux lettres. Il y a les grands hommes à l'ombre de leur statue se moquant de celui dont les travaux ont une ampleur inconnue. Il y a la mère qui, jusqu'au bout, voudra qu'il soit vicaire dans une église, là-bas, avec la fille du pasteur qu'il pourrait épouser... Et puis, il y a l'amour, l'exceptionnelle passion partagée avec Suzette. Elle illuminera sa vie de poète. Suzette mourra de leur séparation imposée par la norme sociale... Il travaillera encore... Puis renoncera au monde, restera en poésie, joie et silence... 37 ans...

Chantal Morel

« Les dissonances du monde sont comme les querelles des amants. La réconciliation habite la dispute, et tout ce qui a été séparé se rassemble. Les artères qui partent du coeur y reviennent : tout n'est qu'une seule vie, brûlante, éternelle. Ainsi pensais-je. J'en dirai plus une autre fois. »

PRESSE

Friedrich Hölderlin (qui signe Fritz la plupart de ses lettres) à la poésie si
haute, si intraduisible bien que magnifiquement traduite par Philippe
Jaccottet et quelques autres comme Gustave Roud, Chantal Morel l'approche
comme un animal sauvage, lui parle doucement, l'apprivoise dans les
passages des parois en bois ouvrant sur l'inconnu. Elle se tient au plus près
de l'être humain que fut le poète, l'éclairant par ses proches, en lisière de
sa poésie, qu'elle distille à petit feu comme on le fait pour les alcools forts,
chaque goutte inondant l'air d'effluves insensées. Ainsi nous vient Le Chagrin
d'Hölderlin dans la merveilleuse incertitude interprétative de ce titre que
chacun entendra comme il voudra. Tous les spectacles de Chantal Morel sont
des offrandes. Celui-ci est son cadeau d'adieu au Petit 38.
Le 10 mars 2017, Balagan, le blog de Jean-Pierre Thibaudat
***
Dire la neige et le son désaccordé de la cloche pour qu'Hölderlin s'approche
enfin dans toute sa complexité, plus lointain que jamais mais s'approchant.
Chantal Morel ne propose pas un spectacle sur Hölderlin, une approche, un
commentaire de plus, mais de s'effacer, de le laisser parler, de l'écouter, de
l'entendre enfin. Et elle réussit ! Du Grand Art. Courez au Petit 38 – jusqu'au
2 il est encore temps.
Le 27 mars 2017, Le Granatari, par Maurice Broissard
***
L'émotion gagne. Une émotion rare, précieuse, que l'on dirait « incomparable
», pas nécessairement plus intense, mais autre, qui ne se rencontre qu'irrégulièrement,
au seul théâtre. « Le théâtre se grandit toujours lorsqu'il creuse
sa nudité et sa précarité premières.» Faire - prendre le risque de mal faire
: composer avec précaution une matière d'existence qui se décolle du flux
insensé de l'immédiat et rend justice à la sagacité du semblant.
Juillet - septembre 2017, Théâtre/Public n°225, par Olivier Neveux

Contact presse :
Alicia Jeannot Lorente - 0650974318



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